C’est l’une des recettes qui nous a donné le plus de mal depuis longtemps.
Oui, je sais, ça vous parait toujours étrange lorsqu’on dit qu’une recette nous a donné du mal !
Enfin, ceux qui nous suivent depuis un petit moment le savent très bien : nous vous proposons des recettes que vous ne trouverez pas ailleurs, puisque nous les avons pour la plupart d’entre elles mises au point .
Donc, oui, parfois nous avons du mal à mettre au point une recette, et c’est le cas de celle d’aujourd’hui qui nous a donné du fil à retordre.
Tout d’abord la pâte : les premières fois, elles était soit trop humide soit trop sèche et cassait lorsqu’on mettait en forme les ravioles.
Nous avons du réadapter les proportions de notre pâte de tagliatelle habituelle pour obtenir une pâte à la tomate qui se travaillait très bien.
Puis nous nous sommes attelés à la confection de la farce, ou plutôt du hachis puisque nous n’avons pas ajouté d’œuf ni de mie de pain.
Au départ, nous étions partis sur une idée de hachis de bœuf, mais cela c’est vite transformé en un mix de bœuf et de porc, pour obtenir une saveur plus intéressante, qui se mariait bien avec les échalotes et les poivrons.
Nous avons également ajouté de la coppa que nous avions préparé il y a quelques semaines, sur la base de notre recette de coppa au paprika quintescence.
Et c’est là que les vrais problèmes ont commencé.
Il nous fallait une sauce pour servir ce plat, et pour être franc nous n’en avons pas trouvé.
Ce n’est pas faute de tests, Cédric en a préparé un certain nombre : des sauces aux légumes, des sauces au bouillon, des sauces de différents pays, des sauces riches ou légères, de simples consommés, mais rien, rien ne passait vraiment avec les ravioles.
Quelques accords étaient plutôt intéressants, mais pas assez pour nous satisfaire.
C’est là qu’un midi, après avoir tenté de multiples combinaisons, que Cédric à décidé, par dépit, de manger les ravioles qui restaient avec la dernière cuillère de pesto rosso aux tomates et aux poivrons, un peu d’huile d’olive – l’une de nos huiles préférées, une huile Sono Montenidoli de 2010.
Et là, une révélation gustative !
On tenait enfin LA recette, et avec une dernière idée pour renforcer cette sensation chaleureuse et savoureuse des plats méditerranéens, ce plat promettait d’être sublime.
Nous avons donc ajouté quelques grains de poivre blanc fumé du Penja fraichement concassés au mortier et un peu d’origan séché, et là : bingo !
Cette recette nous aura permis de comprendre également autre chose : c’est que parfois, à trop chercher une réponse, on finit par ne rien trouver et c’est quand on ne cherche plus que finalement on trouve.
Ok, ça ne marchera certainement pas dans tous les cas, mais c’est vraiment comme ça que ça s’est passé.
À force de s’entêter à combiner des saveurs toutes plus complexes les unes que les autres, on finit par en oublier d’utiliser le goût naturel des produits.
Bonne lecture et bonne méditation sur ces dernières lignes.
Salut 61 Degrés,