Mercredi = boulangerie !
Aujourd’hui, nous vous proposons un pain complet au levain avec de délicieuses lentilles vertes bien poivrées cachées dans sa mie.
Commençons tout de suite par les lentilles : nous avons choisi des lentilles vertes parce qu’elles présentent un parfum poivré caractéristique, et qu’elles sont plus rapides à cuire que les lentilles blondes.
Pour simplifier les calculs, nous avons décidé d’ajouter un pain à notre pétrissée habituelle.
Proportions habituelles :
1 kg de farine, 650 à 700 g d’eau, 10 g de sel et 1 à 20 g de levain (selon la durée de fermentation), soit 5 pains de 340 crus.
Nous avons donc simplement ajouté 340 g de lentilles cuites à la pâte, ce qui nous donnera 6 pains au lieu de 5 habituellement.
Et pour savoir quelle quantité de lentilles cuire pour obtenir 340 g, il y a deux possibilités :
– soit on part d’une approximation qui veut que les légumineuses prennent en moyenne 2,5 à 3 fois leur poids en cuisant, et il faut cuire 140 g de lentilles pour obtenir au moins 350 g de lentilles ;
– soit on fait cuire beaucoup plus de lentilles que nécessaire, on en prélève 340 g pour la recette de pain, et on prépare une excellente salade de lentilles pour le repas du soir avec ce qu’il reste 😉
Par contre, il faut faire attention à la proportion d’eau et à la viscosité de la pâte : les lentilles cuites contiennent énormément d’eau, et à partir du moment où elles seront ajoutées à la pâte, elle vont y relâcher une part de leur eau, par osmose (principe d’équilibre de la quantité d’eau entre deux milieux en contact l’un avec l’autre). Nous vous conseillons donc de baisser un peu la quantité d’eau dans la pâte à pain, car elle va absorber le surplus d’eau des lentilles durant la fermentation, et peu devenir très difficile à manipuler.
Cette forte proportion d’eau peut aussi rendre la cuisson du pain plus difficile que d’habitude, et il ne faudra pas hésiter à laisser les pains un peu plus longtemps au four pour éviter une mie trop humide.
Mais après tous ces petits ajustements, le résultat est-il à la hauteur ?
Bien sûr ! D’abord, le parfum caractéristique des lentilles vertes est bien présent. La mâche est plutôt surprenante, avec des lentilles fondantes qui contrastent avec une mie assez dense mais souple. La croûte est un peu plus dure, à cause du surplus de cuisson nécessaire, mais pas brûlée puisqu’on baisse la température du four au fur et à mesure. Et le pain est vraiment rassasiant ! Les légumineuses ont en effet ce pouvoir « coupe-faim » * 😉
Bonne boulange, et bon appétit !
* Pour plus de précisions, reportez-vous au commentaire de Guillaume en bas de page !
Salut 61 Degrés,