Lorsque nous préparons un plat à base de légumes, il nous reste toujours les épluchures. Et comme tout le monde, pendant longtemps, nous nous sommes contentés de les mettre sur le tas de compost, mais il y a peut-être mieux à faire en cuisine avec.
Nous nous sommes demandé pendant un petit moment ce que nous pourrions bien faire des pelures de légumes ou de fruits que nous utilisons quotidiennement pour nos recettes.
Nous savons faire des chips de peaux de pomme de terre ou de carotte, mais que faire des épluchures des côtes de blette, la peau de butternut, les feuilles extérieures d’un chou, le vert un peu fané des poireaux…
Et bien voici une solution très intéressante qui consiste à utiliser ces diverses épluchures pour réaliser un bouillon de légumes.
Nous vous conseillons toutefois de réaliser ce type de bouillon avec des légumes bio de petits producteurs plutôt que des légumes de super marché, ces derniers étant moins soumis aux engrais et traitements intensifs pour la culture à haut rendement, mais le mieux restera les légumes que vous cultivez vous même dans votre potager.
Afin d’obtenir la quantité nécessaire pour réaliser votre bouillon, vous pouvez congeler au fur et à mesure vos épluchures après les avoir lavées, et les ressortir le jours J.
Nous profitons de cette intro pour vous expliquer le procédé que nous avons utilisé pour réaliser un bouillon en quelques heures plutôt qu’en 16 – 18 h comme on le lit souvent dans les traités gastronomiques et livres de cuisine.
En France nous avons une grosse culture des bouillons et fumets qui servent de base à de nombreuses sauces et préparations. Malheureusement nous entendons régulièrement qu’un bon bouillon est un bouillon qui a cuit et recuit pendant des heures voir des jours. C’était certainement vrai avant l’invention de l’autocuiseur et de la cuisine moderne.
En effet, l’autocuiseur apporte un avantage certain dans la confection d’un bouillon. Pourquoi ? Parce que l’augmentation de la pression permet l’augmentation de la température, et accélère l’infusion et l’extraction des flaveurs contenues dans les légumes (ou dans les épluchures en l’occurrence). Pour nous, il a fallu 4 heures de cuisson pour obtenir un résultat semblable à un bouillon cuit de manière traditionnelle en 16 heures.
C’est donc un véritable gain de temps en cuisine, et d’une simplicité enfantine !
Il suffira de veiller à ce que la soupape de l’autocuiseur ne se mette jamais réellement à siffler pendant la cuisson, mais reste à l’état de léger chuchotement, afin de garder un maximum d’arômes emprisonnés à l’intérieur du bouillon.
Nous n’allons pas vous cacher toutefois que cette méthode a cependant un léger inconvénient sur la durée (on parle de 2 -3 ans), mais nous pensons que le joint de l’autocuiseur risque de se détériorer plus rapidement par cette technique. Il suffira de le changer afin que votre autocuiseur retrouver toutes ses compétences ! Vous pouvez également opter pour la solution que nous avons choisi : avoir 2 autocuiseurs, l’un dédié aux bouillons et un second pour nos autres préparations.
Alors si vous êtes comme nous et que l’utilisation de bouillon cube vous attriste n’attendez plus pour tester cette méthode lors de votre prochaine confection de bouillon, qu’il soit de viande, de poissons ou de légumes !
Salut 61 Degrés,